L’audit énergétique industriel : un outil clé pour réduire les coûts et l’empreinte carbone

Audit énergétique industriel

D'après le site notre-environnement.gouv.fr, le secteur industriel manufacturier a émis pas moins de 78 Mt d'équivalent CO2 au cours de l'année 2019 en France. Il se classe ainsi en quatrième position des principaux producteurs d'émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans une conjoncture écologique tendu où chacun est invité à faire un effort en faveur de la planète, les industries se trouvent en première ligne. Avant d'adopter une politique qui leur permette de réduire leur consommation énergétique ainsi que leur empreinte carbone, un audit énergétique industriel est nécessaire. Loin de se résumer à une contrainte, cette analyse minutieuse a des répercussions positives sur les entreprises concernées.

Audit énergie dans l'industrie : les enjeux et les avantages

Depuis le mois de décembre 2015 en France, les entreprises employant plus de 250 salariés sont dans l'obligation de réaliser un audit énergétique tous les 4 ans. Il en va de même pour les sociétés dont le chiffre d'affaires dépasse les 50 millions d'euros ou qui affichent un bilan excédant les 43 millions d'euros. Les industries de production sont particulièrement concernées par la mesure. On dénote toutefois une exception pour les sites industriels qui répondent à la norme ISO 50 001. Concrètement, un audit énergie en industrie se présente comme une méthodologie rigoureuse dont l'objectif est d'identifier les dépenses et les coûts dus à la consommation en énergie. Si vous êtes intéressé, vous pouvez obtenir de précieux conseils en suivant ce lien. Dans le cadre d'un audit énergétique, plusieurs éléments sont pris en compte, dont :

  • la structure des bâtiments industriels ;
  • les équipements utilisés ;
  • les documents ainsi que les dossiers de l'entreprise relatifs aux questions énergétiques ;
  • les processus et opérations industriels consommant de l'énergie.

Réalisé par un professionnel, ce diagnostic s'avère essentiel pour établir un plan d'action visant à améliorer l'efficacité énergétique des entreprises. Dans le secteur industriel, très énergivore, il permet de répondre à plusieurs enjeux d'ordre économique et environnemental. Si le gouvernement plaide tant en faveur des audits énergétiques dans l'industrie, c'est qu'il s'agit d'outils fondamentaux pour mener à bien une transition écologique salutaire et réduire significativement l'empreinte carbone de la France. Au-delà d'être une obligation légale, de telles analyses se révèlent indispensables pour apporter des solutions efficientes aux défis industriels d'aujourd'hui et de demain. Entre autres avantages que procure un audit énergétique, citons :

  • une meilleure orientation stratégique de la consommation énergétique des industries par le biais d'actions ciblées ;
  • une réduction conséquentes de la facture d'énergie ;
  • un impact écologique positif et une amélioration de l'image de marque des industries auprès du public.

Quelles sont les principales étapes d'un audit énergétique industriel ?

Un audit énergie dans l'industrie se déroule en cinq grandes phases :

  • L'identification des postes ainsi que des usages les plus gourmands en énergie : lors de cette étape, le professionnel en charge de l'audit établit un état des lieux de la quantité d'énergie qu'utilise l'industrie dans le cadre de son fonctionnement. Il procède notamment à une cartographie et à une analyse de la consommation du site en gaz, en électricité, etc.
  • Procéder à une étude des habitudes des consommateurs : il s'avère crucial de comprendre de quelle manière le comportement des salariés et des collaborateurs de l'entreprise influe sur les dépenses en énergie du site. Il suffit parfois d'une simple modification dans les usages (baisse de la température de chauffage, recours modéré à l'éclairage, etc.) pour faire baisser sensiblement la facture d'énergie d'une société.
  • Déterminer les IPE (Indicateurs de performance énergétique) : on parle ici d'un ratio qui établit la quantité d'énergie requise pour mener à bien un processus de production ou effectuer une activité donnée. Il s'agit d'une donnée clé à prendre en compte pour réduire les risques de surconsommation.
  • Estimer les rendements de production : afin de prévenir une dépense énergétique excessive et inutile, il est important d'établir un seuil de rendement minimal.
  • Rédiger un cahier des charges : il récapitule point par point les actions qui devront être menées afin de réduire l'empreinte carbone de l'établissement et limiter les coûts. Différents axes d'action pourront être envisagés : changer de fournisseur d'électricité ou de gaz, privilégier les énergies renouvelables, etc. Dans tous les cas, la mise en place d'un tel projet nécessite d'être bien accompagné. En prenant contact avec un courtier en énergie, tel Opéra Énergie, vous bénéficiez d'un accompagnement global prenant en compte la gestion de votre consommation, l'optimisation des processus industriels, etc.

Est-il possible d'obtenir des aides pour réaliser un audit énergie en industrie ?

Le coût d'un audit énergétique industriel est compris entre 4 000 et 10 000 euros. Sa réalisation obéit à des règles strictes. Seul un professionnel agréé, tel qu'un thermicien, un architecte spécialisé ou un bureau d'étude, est habilité à l'effectuer. Les règles qui président à la mise en place d'un audit sont définies par la norme NF EN 16247-1. Celle baptisée NF EN 16247-3 concerne plus particulièrement les sites industriels. Si les conditions suivantes sont réunies, vous pouvez bénéficier d'aides pour subventionner votre audit énergétique. L'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) offre notamment une assistance financière aux entreprises qui développent une stratégie d'optimisation de leurs performances énergétiques. Les contributions versées varient en fonction de la taille de l'établissement. Elles seront ainsi de 50 % pour les grandes sociétés (sont exclus du dispositif les audits obligatoires qui doivent avoir lieu tous les 4 ans), de 60 % pour les entreprises de taille moyennes et de 70 % pour les petits établissements. Au-delà de l'audit stricto sensu, les travaux d'efficacité énergétique qui sont liés à l'isolation du site et à sa rénovation peuvent aussi être financés par le biais des CEE (Certificats d’économies d’énergie).

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